Conférenciers

Orateurs des conférences plénières

Gérard Eberl - Institut Pasteur

Gérard Eberl a effectué son doctorat à l'Université de Lausanne sur la structure des épitopes reconnus par les lymphocytes T, puis un premier post-doctorat au Ludwig Institute for Cancer Research, également à Lausanne, sur le développement et la fonction des cellules NKT invariants. Un deuxième post-doctorat à New York l'a conduit à caractériser le rôle du récepteur aux hormones nucléaires RORgt dans les cellules lymphoïdes innées (ILC). En 2005, Gérard a été recruté à l'Institut Pasteur de Paris pour diriger l'Unité du Développement des Tissus Lymphoïdes, devenue Unité Microenvironnement & Immunité en 2015. Depuis maintenant 10 ans, son laboratoire étudie l'impact du microbiote symbiotique sur le développement et l'activité du système immunitaire, principalement dans l'intestin, mais aussi à des sites plus éloignés, tels que le tissu adipeux et le poumon. Plus récemment, il s'est intéressé à comprendre comment le microbiote influe également le comportement des souris grâce à l'activation du système immunitaire inné, et comment le système nerveux module les réactions immunitaires. De 2015 à 2019, Gérard a été directeur du département d'immunologie de l'Institut Pasteur.

Titre: Modulation de l'immunité et du cerveau par le microbiote intestinal

Microbes colonize all body surfaces at birth and participate in the development of the immune and nervous systems. We have shown that the microbiota colonizing the intestine induces the formation of lymphoid tissues that contribute to maintain homeostasis of the host with its symbionts. At weaning, the expanding microbiota induces the weaning reaction, which regulates the reactivity of the immune system in the long term. The microbiota also releases compounds that affect the brain indirectly via activation of the immune system, or directly via activation of innate immune receptors in neurons. We show that hypothalamic neurons sense bacterial peptidoglycans to regulate food intake and body temperature. We hypothesize that direct sensing of bacterial activity by hypothalamic neurons allows for adaptation of feeding behavior to intestinal homeostasis.

 

Benoît Gallix - Université MacGill

 

Titre: Le jumeau digital comme outil de la médecine personnalisée

Prof. Benoit Gallix, MD, PhD, former chair of the diagnostic radiology of the Department of Diagnostic Radiology, McGill University Health Center, Montreal, Canada and former CEO of the IHU, University of Strasbourg till june 2022, is a pioneer in the development of self-learning algorithms for the identification of imaging-based biomarkers of liver disease and HCC and world-class expert in hepatology. His focus is on abdominal imaging, both diagnostic and interventional, with a special interest in the therapy of cancer. When he arrived at McGill in 2013, as Chair and Director of the Imaging Department, Dr. Gallix created – in collaboration with the teams of computer Sciences from McGill (Center for Intelligent Machine) – a research program focus on Artificial Intelligence (AI). His research activities are at the interface between Oncology, Medical Imaging, and computer vision with the objective of developing new methods of tumor quantification by imaging, in order to select patients who are likely to respond to a specific treatment and to evaluate their response very early.

 

 

 

Orateurs des structures organisatrices

Fabrice Vavre (Coordinateur de l'EquipEx InfectioTron et directeur du Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive LBBE)

Fabrice VAVRE 

Fabrice Vavre est directeur de recherche au CNRS au sein du Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive (Université Claude Bernard Lyon 1, CNRS, VetAgro Sup). Ses recherches portent sur l’évolution des interactions entre organismes et notamment sur les facteurs qui orientent ces interactions vers le conflit (le parasitisme) ou la coopération (le mutualisme). Il s’appuie sur l’extraordinaire diversité des symbioses entre insectes et bactéries pour questionner l’importance des partenaires microbiens dans la définition même de l’individu.

Titre: Qui suis-nous? Qui sommes-je? L'individu, cet écosystème microbien dans l’écosystème !

Nous ne vivons pas isolés : entre conflit et coopération, la très grande majorité des organismes interagissent notamment avec le monde microbien.  Ces interactions, parfois néfastes, mais aussi très souvent bénéfiques, construisent les individus et jouent aussi un rôle fondamental dans le fonctionnement des écosystèmes.
Nous ne constituons pas, en tant qu’humain une exception.  Par exemple, ce sont dix mille milliards de bactéries qui constituent notre microbiote intestinal : nous abritons une extraordinaire biodiversité qui nous façonne. Comment cet individu chimère se forme-t-il ? Quelles relations entretenons-nous avec ce ‘moi microscopique’ ? Quel rôle joue-t-il dans notre santé, nos comportements ? Comment l'environnement l’influence-t-il ? Peut-on en prendre soin ? Autant de questions qui nous aideront à revenir à l’essentiel : qui suis-nous ?

 

Claire Rodriguez-Lafrasse (HCL et IP2I, LabEx Primes) et Arianne Lapierre (HCL)
Arianne Lapierre (Centre hospitalier Lyon Sud)

 

Anne Lapierre est praticienne hospitalière universitaire au service de radiothérapie oncologie du centre hospitalier Lyon sud et a une double expérience clinique et scientifique. Anne Lapierre exerce ses activités de recherche au Cicly, centre d'innovation en cancérologie de Lyon.

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Claire Rodriguez-Lafrasse est Biologiste Médicale et PU-PH de Biochimie et Biologie Moléculaire à la Faculté de Médecine Lyon-Sud – HCL. Elle est responsable de l’équipe Radiobiologie Cellulaire et Moléculaire (UMR CNRS 5822 IP2I) ainsi que du WP Radiobiologie du LabEx PRIMES. Claire Rodriguez-Lafrasse est par ailleurs cheffe de service du Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire Multisites des HCL, Présidente de la Société Française de Biologie des Radiations et Présidente du Collège National de Biochimie et Biologie Moléculaire Médicale.

Titre: IRM-LINAC : Perspective d’une adaptation personnalisée et en temps réel de la dose de rayonnement délivrée à la tumeur - corrélations des données radiomiques et radiobiologiques multiparamétriques

Le premier IRM-Linac Elekta Unity (imagerie par résonance magnétique - accélérateur linéaire d’électrons) installé en France, combinant un accélérateur de particules avec une IRM de 1,5 Tesla, a été mis en service en 2021 dans le service de radiothérapie (Pr O. Chapet) du groupement hospitalier Sud (HCL). Il offre la perspective d’intégrer les données générées en temps réel par une IRM de qualité diagnostique, à chaque séance de radiothérapie, afin d’adapter la dose localement en fonction des caractéristiques morphologiques et biologiques de la tumeur de chaque patient.

 

Nicolas Benech (CRCL, LabEx Devwecan)

 

Le Dr. Benech possède une expertise clinique et scientifique au carrefour de l’Immunologie de l'Infectiologie et de la Gastroentérologie. Il est docteur en Gastroentérologie et titulaire d’un DESC de Pathologies Infectieuses et Tropicales. Issu du double cursus MD-PhD de la filière Médecine-Science de l'Université Paris Descartes, il a réalisé une thèse de science en Immunologie à l’Université Lyon 1 dans l'équipe du Dr. MARIE où il s’est intéressé aux mécanismes immunitaires impliqués dans la tolérance immune au microbiote intestinal. Membre du bureau du Groupe Français de Transplantation Fécale, il est impliqué dans la recherche sur le microbiote et la pratique de la Transplantation de Microbiote Fécal au sein de la FHU Pacemm et de l’APHP-FMT center. Il s'intéresse en particulier aux modulations de la réponse immunitaire par le microbiote intestinal en contexte infectieux et tumoral.

Titre: Cibler le microbiote intestinal, de la recherche au soin: l'exemple de la transplantation fécale

Entre les premières études ayant mis en évidence le rôle du microbiote dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales et les premiers essais cliniques évaluant la transplantation fécale dans la recto-colite hémorragique, moins de 10 ans se sont écoulés. Les difficultés et succès rencontrés au cours de ces développements ont permis une meilleure compréhension des possibilités et limites pour utiliser le microbiote intestinal comme outil thérapeutique. Nous reviendrons sur les principaux enseignements et les perspectives issus de ce champ de recherche.

 

Vincent Raquin (Laboratoire d'Infections Virales et Pathologies Comparées, IVPC, LabEx Ecofect)

vincent raquin

 

Vincent Raquin est Maître de Conférences à l’École Pratiques des Hautes Études (EPHE-PSL) et titulaire d’un poste de recherche sur la transmission d’arbovirus par les arthropodes vecteurs dans l’unité de recherche INRAE-UCBL-EPHE Infections Virales et Pathologie Comparée (IVPC) à Lyon. Après une thèse en écologie des interactions hôtes-parasites à l’Université Claude Bernard Lyon 1, il a effectué trois post-doctorats dont un à l’Institut Pasteur sur les facteurs génétiques du moustique contrôlant l’infection par le virus de la dengue, un second entre l’IGFL et le LBBE financé par le Labex Ecofect (projet ComEndoVir) sur l’écophysiologie des interactions hôte-microbiote chez la drosophile avant de rejoindre le project IDEX Lyon Micro-Be-Have pour étudier l’impact du microbiote viral et bactérien sur le comportement du moustique tigre. Recruté en 2021 à l’EPHE-PSL, Vincent Raquin est responsable d’unités d’enseignement dans l’axe infectiologie et ses recherches portent sur les interactions hôte-microbes, plus particulièrement entre les moustiques vecteurs et les pathogènes viraux qu’ils transmettent à l’être humain et aux animaux. A travers une approche holistique à l’interface entre études de terrain, expérimentations en laboratoire de niveau 3 et modélisation épidémiologique son projet de recherche vise à mieux comprendre la circulation des arbovirus et à proposer des méthodes de lutte innovantes face à l’émergence des maladies vectorielles.

Titre:  Les interactions entre communautés du microbiote modèlent la physiologie de l’hôte dans un modèle drosophile

Le cadre traditionnel des études sur les interactions hôte-microbe a été récemment remis en question, évoluant vers une approche holistique à l'interface de la microbiologie, la physiologie, l'immunologie et de l'écologie. En effet, les hôtes forment avec leurs symbiotes microbiens associés, un supra-organisme appelé holobionte, qui déclenche des interactions complexes et dynamiques pouvant avoir un impact aussi bien sur les symbiotes que sur les traits de fitness de l'hôte. Il est expérimentalement difficile de déchiffrer ces interactions et leurs conséquences sur la physiologie de l'hôte. Dans cette étude, nous avons utilisé l'organisme modèle Drosophila pour construire un modèle holobionte représentatif de la diversité microbienne naturelle de la mouche. L'impact des interactions multipartites entre les bactéries parasites intracellulaires, les bactéries commensales et les pathogènes viraux, ensemble avec leur hôte, a été étudié en particulier pendant la phase juvénile, lorsque le microbiote est connu pour avoir un impact majeur sur le développement de l'hôte. Dans l'ensemble, nos résultats montrent que les traits de performance juvénile ont été impactés différemment en fonction de la composition de la communauté microbienne, ce qui souligne l'importance de prendre en compte les interactions multipartites au sein de l'holobionte pour bien comprendre la biologie de l'hôte.

 

Emmanuelle Albalat (Laboratoire de géologie de Lyon-Terre, Planète Environnement, LabEx Lio)

 

Emmanuelle Albalat est Ingénieure d’étude dans le groupe de géochimie de l’ENS de Lyon. Après avoir été diplômée en chimie inorganique, elle a rejoint le groupe en 2006 où elle a obtenu son doctorat en 2012 en sciences de la Terre en étudiant les isotopes du Er et Yb dans les matériaux planétaires. Au cours des dix dernières années, elle a contribué au développement de nouvelles méthodes géochimiques pour la mesure des compositions isotopiques du soufre, du calcium, du fer, du magnésium et du potassium dans des échantillons organiques pour des applications interdisciplinaires avec la biologie.

Titre: L'hémochromatose héréditaire vue par les isotopes stables du fer chez la souris

L'hémochromatose héréditaire est une maladie de surcharge en fer qui est l’une des maladies génétiques les plus courantes dans les pays occidentaux. Elle est liée à une mutation du gène HFE qui contrôle l'expression de l'hepcidine, le régulateur principal du métabolisme du fer. L'utilisation des isotopes stables du fer pour éclairer les mécanismes pathologiques des maladies liées à la surcharge en fer est prometteuse mais entravée par le manque de données sur les organes impliqués dans le métabolisme du fer.
Dans ce travail, nous avons utilisé des souris Hfe-/-, modèles d’hémochromatose héréditaire, pour étudier l’impact de la maladie sur les compositions isotopiques en fer des érythrocytes, du foie et de la rate. D’un point de vue clinique, les résultats obtenus chez la souris suggèrent que l'augmentation de la proportion d’isotopes lourds du fer observée chez les patients n'est pas due à la phlébotomie, mais est aggravée par celle-ci. D’un point de vue biochimique, les résultats suggèrent le rôle probablement central du fer libre circulant comme agent de stress oxydant.

 

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